Paraguay : Visite d’Asuncion
Paraguay : visite d’Asuncion
Aventures & Anecdotes paraguayennes !
Lorsque nous avons planifié ce voyage en Amérique du Sud, le Paraguay ne faisait pas partie de nos destinations. Mais, il était sur notre chemin. Du coup, nous en avons profité pour faire escale dans la capitale, Asuncion.
De Puerto Iguazù, nous souhaitions rejoindre Salta et le désert argentin à l’autre côté du pays. Le chemin le plus court était de traverser le Paraguay mais ce ne fût pas aussi simple que prévu…
Rejoindre Asuncion depuis Iguazú en 4 étapes !
Première étape : Nous avons pris un premier un bus depuis Puerto Iguazù à Cuidad del Este, la Ville de l’Est, à la frontière paraguayenne. Seulement voilà, petit problème, lors du passage à la douane, le chauffeur ne nous a pas attendus et nous nous sommes retrouvés à pied à la recherche du terminal des bus. Autant vous dire qu’ici personne ne parle anglais … avec notre espagnol, ce n’était pas hyper simple !!
Deuxième étape : Après 20 minutes de marche avec nos sacs sur le dos, nous sommes montés à bord d’un bus local en route vers le terminal des bus de Cuidad del Este. N’allant pas jusque-là, il nous a déposés au bord de la route en nous indiquant le chemin … aucun panneau, on n’a pas trouvé de suite ! En arrivant au terminal, des hommes vous accueillent en hurlant « Asuncion, Asuncion … Ahorra ! Ahorra ! », c’est-à-dire pour aller à Asuncion, c’est maintenant ! En vitesse, on compare les prix des compagnies, on achète nos tickets et on monte à bord d’un bus sans être trop certain qu’on est dans le bon !
Troisième étape : Il était 9h30 quand nous montons dans le bus à Cuidad del Este en direction d’Asuncion. Nous sommes arrivés à presque 17h … largement plus long que prévu. A bord, un vrai cinéma ! Toutes les 20 minutes, le bus s’arrête pour faire monter des marchands ambulants tentant de nous vendre tout et n’importe quoi : des boissons fraiches, des petits pains mais aussi des chargeurs gsm, des chaussettes … On a même eu droit à une démonstration pour nous vendre des médicaments et des brosses à dents !!
Quatrième étape : Arrivés à Asuncion vers 17h, nous nous sommes renseignés pour savoir quand et comment rejoindre Resistencia en Argentine, ville escale sur notre route de Salta. Départ tous les jours à 13h. Du coup, si nous voulions visiter un minimum Asuncion, il fallait prolonger d’une 2ème nuit et prendre le bus pour Resistencia le surlendemain. C’est ce que nous avons fait. Nous avons donc cherché un taxi pour rejoindre notre hôtel situé dans le centre historique de la ville. Le Lonely Planet nous disait de faire attention aux taxis et de ne prendre que ceux avec un compteur … évidemment impossible de le savoir avant de monter dedans. Et devinez ? Evidemment pas de compteur dans celui que nous avons choisi. Au final, on a payé le prix indiqué dans le Lonely, soit 50.000 guarani, +/- 8€ pour la course.
Un jour pour visiter Asuncion
Le soleil se couche tôt au Paraguay à cette époque de l’année. Il y a une heure de décalage en moins avec l’Argentine. Du coup, à 17h30 il fait noir, c’est-à-dire le moment où nous sommes arrivés à notre hôtel. Pour visiter Asuncion, il était déjà trop tard. C’est pourquoi nous avions décidé de séjourner une deuxième nuit.
Après nous être installés dans notre chambre, nous sommes partis nous promener dans le centre historique. Notre hôtel était bien situé à proximité des principales places de la ville et notamment à une centaine de mètres d’un chouette restaurant recommandé par le Lonely, le Bar San Roque. Après une rapide visite du quartier, qui nous a semblé bien calme pour un vendredi soir, c’est là que nous avons soupé. Resto hyper sympa, qu’on recommande si vous visitez Asuncion. Fatigués de cette longue journée de trajet, nous avons été nous coucher rapidement.
Le lendemain, nous sommes partis à la découverte de cette ville au riche patrimoine architectural. Bâtie dans les années 1500, Asuncion est une des plus anciennes villes d’Amérique du Sud. Paradoxalement, le Paraguay est un des pays les plus pauvres du continent. Le coût de la vie y est largement inférieur à celui du Chili ou de l’Argentine. C’est un pays aux inégalités flagrantes et où les écarts entre les différentes classes sociales sont profondément marqués et visibles à l’œil nu. Pour preuve, il suffit d’observer les voitures dans le centre-ville et de constater que des Ferrari (!!) et grosses Audi côtoient des poubelles !
Nous avons vagabondé dans Asuncion passant d’une place à une autre.
Sur la Plaza de los Heroes se tient un petit marché artisanal. Vu la faible fréquentation, dès qu’on s’approche d’un stand, le vendeur ne vous lâche plus et tente de vous faire acheter ses produits. Par moment, on aurait tellement pitié qu’on leur donnerait bien quelque chose sans rien acheter. Il faut dire que la pauvreté est flagrante dans ce pays. Comparativement à ce que nous avons visité à Buenos Aires et à Montevideo, c’est un autre monde. La culture indigène guarani est encore bien présente. On sent qu’on se rapproche de la Bolivie.
A notre grande étonnement, lorsque nous sommes arrivés sur la principale place d’Asuncion, la Plaza de la Independentia, sur laquelle se trouvent notamment les bâtiments du Gouvernement, El Cabildo et El Congreso, nous avons remarqué que des centaines de squatteurs s’y étaient installés. Et autant vous dire, le climat qui régnait sur place n’était pas très rassurant… Comprenant rapidement qu’il ne fallait pas traîner ici, on ne s’y est pas éternisé. On a appris par après que l’an dernier s’étaient produites à cet endroit de terribles émeutes.
En remontant la ville depuis El Río Paraguay, nous nous sommes baladés dans les rues en découvrant par-ci, par-là de magnifiques fresques murales sur des immeubles. Malheureusement, dès qu’on s’éloignait quelque peu des places principales, on ne se sentait pas spécialement en sécurité. Au-delà de la pauvreté des quartiers, nous avions l’impression que notre présence dérangeait.
Le soir venu, nous sommes retournés dans le centre historique pour prendre un verre dans un chouette bar que nous avions repéré la veille. Les prix étant très bas, nous voulions en profiter pour boire quelques cocktails. Hasard du calendrier, nous étions la veille des élections présidentielles au Paraguay. Et vous savez quoi ? Il est interdit de servir de l’alcool dans le pays à partir de 12h avant le début des élections … Pas de chance ! Du coup après une première tournée de limonades et quelques négociations avec le sympathique serveur, nous avons quand même pu commander un Caña Sour, un rhum local, mais servit dans un verre à jus pour faire croire que ce n’était pas de l’alcool. Incroyable !
Rejoindre l’Argentine depuis Asuncion
Mais qu’a donc senti ce chien ??
Le lendemain, nous avons pris un bus de jour en direction de Resistencia en Argentine. Il a fallu repasser une xième fois la frontière. Tout ressortir du bus, contrôler les sacs, les passeports, … A Resistencia, nous ne savions pas encore si nous aurions une connexion pour Salta dans la soirée ou si nous devrions y loger une nuit.
La route était longue … nous avons traversé la forêt du Chaco, réputée pour être la plaque tournante du trafic de cocaïne dans le sud du continent. Du coup, contrôle de police tous les 30 km … Un policier monte dans le bus faire un petit tour pendant qu’un autre check la soute à bagages. Procédure identique jusqu’à la seule fois où un chien a accompagné le policier dans le bus pour renifler … et là, à notre grand étonnement, voilà que le chien se met à s’acharner sur nos sacs !! La policière ordonne à Harry de descendre du bus avec les sacs pour se faire fouiller dans le bureau … Gros gros stress ! Evidemment, nous n’avions rien dans nos sacs qui était interdit. Harry a vidé les sacs sur le bureau et après le contrôle des passeports, quelques questions sur la détention de marijuana, etc. nous sommes repartis ! Gros coup de stress tant pour Harry durant la fouille que pour Morgane qui attendait à l’étage du bus !! Mais qu’a donc senti ce chien pour être attiré à ce point par nos sacs ?? Ça restera un mystère ! Une chose est certaine, les argentins peuvent revoir la formation de leurs chiens policiers. 😉
Fort heureusement, ce retard ne nous a pas empêchés de prendre notre connexion de Resistencia à Salta. Un nouveau bus de nuit pour nous amener 800 km plus à l’Ouest, aux pieds du désert argentin dans la région de Salta 🙂
Merci de nous suivre.
Harry & Morgane 🙂