Salta – Au cœur des Quebradas

Après notre bref séjour au Paraguay et la visite d’Asuncion, nous avons pris des bus en direction de Salta, dans le désert du Sud-Ouest de l’Argentine.

Quelques 24h de bus plus tard, nous sommes arrivés à notre hôtel idéalement situé en plein centre de Salta.

Comment visiter la région de Salta & ses Quebradas ?

Après nous être renseignés sur quelques blogs, nous avons rapidement opté pour la location d’une voiture. La flexibilité et l’autonomie qu’offre ce moyen de transport nous a convaincus.

Louer une voiture à Salta

Vu l’afflux important de backpackers dans cette région d’Argentine, des dizaines et des dizaines d’agences de location de voitures se sont installées en plein centre-ville. Au départ, nous pensions réserver via internet mais les prix proposés nous semblaient bien élevés. Du coup, nous sommes partis à la recherche d’une agence en se baladant dans les rues. Ce n’était pas une mince affaire vu l’énorme concurrence qu’il y a sur le marché. Les prix varient d’une agence à une autre … mais il ne faut pas pour autant se jeter sur l’agence la moins chère ; il faut vérifier l’état des véhicules, comparer les montants des franchises, etc. Finalement après avoir discuté avec 3-4 agences, notre choix s’est porté sur une agence tenue par un français d’une soixantaine d’années, expatrié depuis plus de 30 ans et connaissant la région comme sa poche. En plus d’une voiture, nous tenions un fameux guide pour nous donner toutes les infos nécessaires pour une visite réussie de la région. L’orientation du soleil influence la perception des paysages. Ces conseils nous ont été bien utiles.

Pour info, nous avons négocié une voiture pour 5 jours pour 700 AR$/ jour, soit +/- 28€.

La voiture ? une chevrolet astra … soit l’équivalent d’une opel astra en Europe. Manifestement, OPEL n’est pas parvenue à s’exporter jusqu’ici. 🙂

Au réveil, il pleut … on a un peu les boules. Surtout qu’on pensait que dans cette région aride de l’Argentine, il faisait beau en permanence… Après quelques rapides recherches sur internet, on se rend compte que ce n’est pas toujours le cas mais qu’il ne faut pas s’inquiéter parce que, lorsqu’on monte en altitude, le temps change rapidement et le ciel devient soudainement bleu…

Salta est situé à 1152m. Cafayate à 1700m.

Et finalement, au fur et à mesure des kilomètres, le ciel se dégage et devient bleu à une cinquantaine de kilomètres de Cafayate, là où tout commence. Cette partie de route est la plus belle de la Quebrada de las Conchas reliant Salta à Cafayate. Elle serpente entre les falaises, cactus et roches aux multiples couleurs. Tant le trajet aller que celui du retour nous ont réservé de splendides paysages. Voici quelques photos de cette première journée.

Pour rejoindre Cachi, petite ville de quelques milliers d’habitants, perchée au milieu de nulle part à 2600 m d’altitude, nous avions 2 choix : soit depuis Cafayate via la R40, une route très délicate qui n’est pas recommandée si vous ne possédez pas de 4X4, soit depuis Salta via la RN33 et l’ascension de la sinueuse Cuesta del Obispo. Nous avons opté pour cette deuxième option. Nous redoutions la R40 et ne voulions pas nous retrouver dans l’embarras.

Départ de Salta vers 9h30, 4h de route pour les 155 km reliant la ville à Cachi. Les paysages changent au fur et à mesure de la route. Durant la première moitié du trajet, nous avons traversé une forêt humide avant de nous attaquer à l’ascension de la Cuesta del Obispo. En haut de cette route sinueuse et non-goudronnée, nous étions à plus de 3300 m. Les vues étaient splendides.

La deuxième moitié du trajet réserve des points de vue très différents. Avant de redescendre vers Cachi, les longues lignes droites du plateau offrent des paysages irréels. Il n’y a rien à l’horizon hormis des cactus et des montagnes dont les sommets atteignent jusqu’à 5-6000m.

Nous avons lunché à Cachi avant d’effectuer le chemin inverse vers Salta. S’il est vrai que cela peut sembler dommage de faire deux fois le même parcours sur une journée, les paysages de la matinée sont pourtant très différents de ceux de la fin de l’après-midi.

De Salta, nous avons roulé jusqu’à Purmamarca, à 3h plus au nord en empruntant la R9, la route de la Jungle, une route interdite aux camions et aux bus au vu de la largeur de la route, hyper étroite. Cette route nous a réservé des paysages très différents des jours précédents. Ici, tout est vert et très humide. Nous n’avons pas croisé beaucoup de voitures … par contre, vaches, chevaux, chèvres, etc. sont au rendez-vous.

Arrivés à Purmamarca pour le lunch, nous n’y sommes pas restés longtemps. Nous avions prévu de visiter le village le 5^ème jour.

De là, nous avons pris la route R52 et ses mythiques tournants pour atteindre les sommets de la montagne et son point culminant à 4170m d’altitude. On vous laisse imaginer les points de vue… C’était WAW.

Par rapport à l’altitude, nous n’avons pas rencontré de problèmes particuliers. Touchons du bois évidemment parce que nous allons continuer à monter les semaines suivantes. Nous prenons simplement un cachet de DIAMOX tous les matins. C’est en prévention du mal aigu des montagnes et du mal d’altitude. Pour l’instant, ça marche très bien.

Du haut de la montagne, nous avons poursuivi notre route jusqu’aux Salinas Grandes, notre premier Salar. Malheureusement, le temps s’était couvert sur la route. Mais cela n’a rien enlevé à la beauté du paysage. Assez incroyable cette étendue de sel perchée à plus de 3500 m d’altitude.

De là, nous avons fait machine arrière jusqu’à Tilcara, un petit village situé sur la Quebrada Humahuaca que nous visiterons le lendemain. Sur la route, nous avons pris un local en stop. Il nous a demandé d’où on venait. Quand on a répondu Belgica, on a de suite vu à sa tête qu’il ignorait l’existence de ce pays !! 😀 Il faut dire que cette région du pays est particulièrement isolée du monde.

Le soir venu, nous nous sommes rendus dans la plus célèbre des Piñas de Tilcara, La Piña de Carlitos. C’est un bar où on peut manger tout en buvant une bière et écouter de la musique locale. C’était sympa.

Après un bon petit-déjeuner chez notre hôte du jour, nous sommes partis visiter les deux principales attractions du petit village de Tilcara : la Pucara de Tilcara & la Garganta del Diablo.

La Pucara de Tilcara

Construite sur la colline du village à 2500m d’altitude, la Pucara de Tilcara est une fortesse datant du 11eme siècle qui appartenait aux indiens de la tribu de Tilcara. Entourées de cactus, on est monté jusqu’au fort en passant par les anciennes habitations de la tribu. Les paysages sont magnifiques. Les montagnes multi-couleurs des environs s’étendent à perdre de vue.

La Garganta del Diablo

Moins impressionnante que la Pucara, les 8km de route menant à la Garganta del Diablo n’en sont pas moins impressionnants pour autant. La route est gravillonnée et serpente autours de la montagne. On serre les dents par endroit en espérant que personne n’arrive dans l’autre sens.

La vue sur la gorge est sympa. Nous avons également marché au sein du canyon pour rejoindre une petite chute d’eau. Après celles d’Iguazú, c’est assez décevant 🙂 Mais la promenade en valait la peine.

Cap sur Humahuaca et la montagne aux 14 couleurs

Après un petit sandwich, nous voilà partis pour Humahuaca, point le plus au Nord de notre visite de la région de Salta. C’est là que nous avons logé notre dernière nuit. La Quebrada de Humahuaca qui relie Tilcara à Humahuaca nous a offert des paysages hors du commun. Tout cela nous parait irréel. C’est magnifique.

Arrivés à notre auberge, nous avons effectué l’aller-retour jusqu’au Mirador de los 14 colores, situé à 4350m d’altitude. La route de 25 km jusqu’au point de vue serpente dans la montagne. On croise des vaches, des ânes, des chèvres, … Rien de particulier jusqu’au mirador qui nous laisse sans voix tant le point de vue est incroyable ! Devant nous, une montagne avec 14 couches de couleurs différentes.

Voici quelque photos !

Après une rapide visite du petit village d’Humahuaca, nous avons réemprunté la R9 en direction de Salta. Sur le retour, nous nous sommes arrêtés à Purmamarca où notre guide nous avait conseillé une balade d’une heure environ serpentant au cœur de la montagne aux 7 couleurs : El sentero del Colorado.

Le ciel était tout bleu ce matin-là, la vue sur la montagne aux 7 couleurs en toile de fond du petit village de Purmamarca était magnifique. Le sentier que nous avons emprunté nous a conduits aux pieds de ces montagnes aux couleurs différentes. Que dire … voyez plutôt les photos et jugez par vous-même !

Retour à Salta des souvenirs plein la tête

On nous en avait parlé comme étant un endroit hors du commun et indispensable à visiter lors d’un séjour en Argentine. Nous n’avons pas été déçus. Comme répété à plusieurs reprises dans l’article, c’était magnifique ! On en a pris plein la vue ! On recommande évidemment la location d’un véhicule. 5 jours, c’est la durée idéale pour visiter cette région. On en repart ébloui par les paysages qu’on a eu l’occasion d’observer !

En route désormais vers le Chili et le désert le plus aride au monde, le désert de San Pedro d’Atacama, notre dernière étape avant de rejoindre la Bolivie.

Merci de nous suivre, on espère que la lecture de nos articles vous permet de voyager avec nous et de vous évader quelque peu de votre quotidien.

Harry & Morgane 🙂