Be free on the road
Dernière étape de notre séjour en Bolivie, la découverte du Lac Titicaca. Situé à 3800m d’altitude, entre le Pérou et la Bolivie, il est le lac le plus haut au monde.
Depuis La Paz, nous avons pris un bus de 4h en direction de Copacabana. Oubliez les plages mythiques de la côte brésilienne. Le Copacabana bolivien est bien différent. Situé au bord du Lac Titicaca, il offre néanmoins de splendides paysages, dont le coucher de soleil sur le lac.
Sur la route, nous avons traversé le détroit de Tiquina. Sur papier, rien d’extraordinaire et pourtant … nous sommes en Bolivie. Voici quelques photos et une petite vidéo du Ferry transportant notre bus. Autant vous dire qu’on était pas certains de récupérer nos bagages de l’autre côté 😉
Arrivés à Copacabana en début de soirée, le changement est radical avec La Paz. Il y fait beaucoup plus calme. L’atmosphère est reposante, si ce n’est tous les marchands ambulants qui nous accostent tous les 15m pour nous proposer des excursions et des tickets de bus.
Nous avions réservé deux nuits dans notre auberge afin de nous reposer quelque peu après trois semaines non-stop où nous avons enchaîné les Quebradas de Salta, le Désert d’Atacama, le Salar d’Uyuni et les excursions à La Paz.
Cela nous a fait du bien de prendre notre temps et de nous promener calmement le long du lac.
À midi, nous avons mangé le menu traditionnel de la région, comprenant une soupe au quinoa, la Trucha a la plancha (la truite du Lac Titicaca) et une boule de glace. Le tout pour 20 Bs, soit +/- 2€50. D’un point de vue financier, ce séjour en Bolivie fait du bien au porte-monnaie. Tout est beaucoup moins cher ici, les logements, les transports, les repas …
La ville de Copacabana est réputée en Bolivie pour son insolite Bendiciones de Movilidades, la bénédiction des voitures, une scène surréaliste durant laquelle le prêtre sort de la Cathédral sur la place du village pour bénir les voitures et les familles boliviennes qui se sont déplacées jusque-là et ont patienté des heures pour l’occasion. Cette fête a lieu tous les jours à 10h du matin et atteint son apogée le week-end. Des centaines et des centaines d’automobilistes viennent des quatre coins du pays, voire même des pays voisins, pour baptiser leur véhicule. Pour l’occasion, ils décorent leur voiture de fleurs. Ce rituel est censé les protéger des accidents etc. On en doute quand même un peu … Une fois la voiture baptisée, les propriétaires l’arrosent de champagne et de bière. Une scène surréaliste à découvrir via les petites vidéos ci-dessous et les quelques photos.
Comme rien ne se passe jamais comme prévu en Bolivie, voici encore une nouvelle anecdote vécue durant notre séjour à Copacabana. Le deuxième jour au milieu de l’après-midi, panne de courant dans l’auberge. Le propriétaire nous explique que la panne touche tout le village et que ça devrait revenir dans les heures qui viennent … seulement, le lendemain matin lorsque nous avons quitté, le courant n’était toujours pas revenu !! Cela nous a valu de chouettes souvenirs. Le soir, nous avons été manger dans un restaurant éclairé à la bougie en compagnie d’une famille française bien sympathique faisant le tour du monde avec leur garçon de 10 ans. De retour à notre chambre, c’est toujours à la bougie et à la lampe frontale que nous nous sommes couchés.
Voici quelques photos de notre séjour à Copacabana.
Depuis Copacabanha, nous avons pris un bateau tôt le matin en direction de l’île du soleil, où nous séjournions une nuit. Nous avions choisi un hôtel avec une double vue, ce qui engendrait d’être situé tout en haut de la colline … nous avions quelque peu sous-estimée la montée jusqu’à l’hôtel avec nos gros sacs à dos sur le dos. Ce fût rude mais la récompense en valait l’effort ! Nous étions tout en haut du village, sur la crête de l’île. D’un côté en toile de fond, les hauts sommets boliviens de la Cordillera Real ; de l’autre, les montagnes péruviennes. De magnifiques paysages que nous pouvions contempler depuis notre terrasse, et même depuis notre lit.
Seul hic, à plus de 4000m, il ne fait pas chaud, il fait même hyper froid … et les nuits sont glaciales. Sans chauffage, on a bien eu besoin l’un de l’autre pour se réchauffer. Coup de massue le matin, impossible d’avoir de l’eau chaude …
Nous avons repris le bateau fin d’après-midi le lendemain. De retour à Copacabana, nous avions réservé un bus de nuit en direction du Pérou. Première escale dans ce nouveau pays, Cusco & le mondialement célèbre Machu Picchu.
A lire très prochainement sur notre blog.
Merci de nous suivre,
Harry & Morgane.
Après un peu plus de deux mois passés en Amérique du Sud, nous voilà en route vers la Bolivie, le 5ème pays sud-américain que nous allons visiter.
A la base, nous pensions prendre un bus direct depuis San Pedro de Atacama au Chili jusqu’à Uyuni en Bolivie. Nous devions alors partir depuis Uyuni pour une excursion de 4 jours / 3 nuits dans le Sud-Lipez et le Salar.
Après nous être renseignés sur les prix des agences à Uyuni, nous avons changé nos plans et avons décidé de débuter cette excursion depuis San Pedro de Atacama. Pure hasard, il se fait que l’agence avec laquelle nous avons visité San Pedro, Lithium Adventures, est spécialisée dans les voyages vers la Bolivie. Après quelques négociations, nous nous sommes mis d’accord sur un montant et nous avons réservé nos places pour une excursion de 3 jours / 2 nuits depuis Atacama jusqu’à Uyuni pour 110.000 CL$/personne.
JOUR 1. San Pedro de Atacama – Villamar (3800m)
Après cette dernière soirée avec nos amis français rencontrés à San Pedro, nous voilà donc partis pour la Bolivie et Uyuni. Rendez-vous pris à 7h10 devant l’agence Lithium Adventures. On arrive pile à temps pour monter dans le bus qui nous conduits à la frontière Chili – Bolivie, 47km plus loin.
Le passage de la frontière se fait à plus de 4800m, aux pieds du plus haut volcan du Chili, le Licancabur dont le sommet pointe à 5900m. Bien que cela ait pris du temps, nous n’avons rencontré aucune difficulté à rentrer en Bolivie. Ils ne nous ont pas demandé le carnet de vaccinations. Nous avons reçu notre tampon d’entrée dans le pays pour 30 jours.
Après un petit déjeuner en compagnie des autres travellers ayant également choisis Lithium pour visiter le Salar, nous avons été répartis en groupes de 6 personnes. Chaque groupe prend place dans une jeep et est pris en charge par un chauffeur qui sera également durant ces 3 jours, notre guide, notre cuisiner, notre mécano, notre photographe, etc. J
Nous faisons ainsi la connaissance de nos compagnons de route : Neil & Jasmine, un jeune couple de Néo-Zélandais faisant le tour du monde pour leur lune de miel ; Una, une journaliste islandaise faisant un break après une mission d’un an et demi à Kaboul en Afghanistan et Sébastien, un Français passionné d’aventures et expatrié à Singapour depuis plusieurs années qui a décidé de s’offrir un tour du monde. Nous nous sommes très vite bien entendus, ce qui a rendu cette excursion encore plus sympa.
Au programme du début de cette première journée, la visite des Lagunas Blanco & Verde, une traversée du désert de Dali et un arrêt dans des eaux thermales à plus de 30° situés à 4500m d’altitude. Après une matinée plutôt glaciale, cela a fait du bien de se baigner et se réchauffer. Après cela, nous avions notre premier diner tous ensemble ; du poulet avec de la purée et quelques légumes.
Ensuite, nous avons repris la route en s’arrêtant une première fois aux Geysers Sol de Mañana et une seconde fois au Laguna Colorado, où nous avons pu observer les flamands roses.
Du point de vue des paysages, cette première journée ressemble sensiblement à ce que nous avons visité dans les lagunas altiplanicos à San Pedro. Ça reste toutefois très impressionnant de traverser ces grandes plaines au milieu de nulle part, entourées de montagnes.
Seul hic de cette première journée, notre chauffeur était d’une humeur de merde. Il nous a dit qu’il ne se sentait pas bien et qu’il était malade. Du coup, il a été insupportable toute la journée. Lorsque nous sommes arrivés à l’auberge où nous passions la première nuit, nous avons eu une petite mise au point avec lui et le reste du groupe.
Nous logions dans un dortoir de 6 personnes dans une sorte d’auberge située à 3800m d’altitude. Une fois installés dans notre chambre, nous sommes partis en groupe faire une petite balade dans le village. A notre grande surprise, nous sommes tombés sur les débris d’un avion au milieu des rochers. On a appris par après qu’il s’était craché dans le village il y a quelques années et qu’il avait été décidé de laisser une partie en guise de souvenir étant donné que les passagers avaient survécu au crash.
Le soir, nous avons pris le thé tous ensemble vers 18.30 avant le souper servi à 19.30 : des pâtes avec de la viande … mais on avait un gros doute sur le type de viande dans l’assiette, du coup, on s’est abstenu. C’est très bien des pâtes 🙂 Depuis ce passage en Bolivie, nous savons qu’il faut être prudent avec les aliments. Pareil pour l’eau du robinet qui n’est plus potable. Il faut faire attention, surtout en se brossant les dents. De nouvelles habitudes à prendre si on veut éviter de se retrouver cloué au lit.
JOUR 2. Villamar – Hôtel de sel (3800m)
Fatigués de cette première journée d’excursion, nous étions tôt au lit. Du coup, à 7h nous étions réveillés. Le temps de refaire les sacs, le petit déjeuner était servi. Le départ était prévu à 9h mais une des jeeps de l’agence ne démarrait pas ce matin. Notre chauffeur s’est alors transformé en mécano et nous a demandé d’aller nous promener dans le village le temps que lui et ses collègues réparent le 4X4. La mise au point de la veille semblait avoir porté ses fruits, son comportement avait changé du noir au blanc et il était bien plus agréable.
Une vingtaine de minutes plus tard, après avoir été observer des lamas, nous montions à bord de notre 4X4 et c’était parti pour cette deuxième journée dans le Sud-Lipez bolivien.
Après avoir observé des formations rocheuses pour le moins particulières, la Copa del Mundo & le Jameau, nous avons fait escale dans la cité perdue, un ensemble de rochers d’une trentaine de mètres de haut planté au milieu du désert. A nos risques et périls, nous sommes montés au sommet de ces rochers, ce qui nous a offert de splendides points de vue.
L’arrêt suivant au Laguna Negra était tout aussi incroyable. Nous nous sommes baladés au milieu des rochers en observant la faune aux alentours. Pendant ce temps-là, notre chauffeur était occupé à nous cuisiner notre repas, une sorte de hachis parmentier accompagné de thon, pâtes et légumes. A nouveau, repas basique mais assez bon.
L’après-midi, nous avons fait arrêt au Canyon del Inca, un canyon profond de plusieurs centaines de mètres et particulièrement impressionnant ! La vue depuis le mirador est notre coup de cœur de cette seconde journée.
Sur la route de l’hôtel de sel où nous passions notre seconde nuit, nous nous sommes arrêtés dans un petit village perdu au milieu de nulle part et dans lequel un petit magasin vend de la bière artisanale au quinoa et aux cactus. Une découverte assez originale et plutôt bonne. Ce petit village est traversé par un chemin de fer qui relie le Salar d’Uyuni au Chili. La gare donne au village un air de far west. On s’est pris au jeu et avons pris quelques photos avec les anciens wagons.
De là, nous avons rejoint notre hôtel de sel à quelques kilomètres du Salar d’Uyuni. Comme son nom l’indique, cet hôtel est entièrement fait de sel, les lits, les chaises, les tables, … Comparativement à la première auberge, nous avions l’impression d’arriver dans un 5 étoiles. Les sanitaires étaient propres. Nous en avons profité pour prendre une douche bien chaude, ce qui n’avait pas été possible le premier jour. Nous logions cette fois-ci dans un dortoir de 4 lits.
Après le thé et le souper, nous nous sommes rapidement mis au lit. Nous devions nous lever à 4h45 le lendemain pour assister au lever du soleil sur le Salar d’Uyuni.
Comme c’est le cas depuis le début de cette aventure, nous avons partagé tous ces moments avec notre groupe. De chouettes rencontres, des gens très intéressants et avec qui nous avons bon d’échanger sur nos aventures respectives.
JOUR 3. Hôtel de sel – Uyuni (3600m)
Les nuits étant glaciales à cette altitude, nous avions ressorti nos équipements de montagne pour aller observer le lever du soleil sur le Salar d’Uyuni.
Après une petite heure de trajet, nous voilà stoppés au milieu de cette gigantesque étendue de sel à attendre impatiemment que le soleil pointe le bout de son nez. On se sent minuscule face à l’immensité de cet endroit.
Une fois le soleil levé, nous avons visité l’Isla Incahuasi remplie de cactus et située au milieu du Salar.
Après un petit déjeuner avec une vue incroyable sur le Salar, place aux séances photos et aux jeux de perspective 🙂 Nous avons pu profiter des bons conseils de notre driver qui se transformait désormais en photographe professionnel … 🙂
Sur la route d’Uyuni, nous avons mangé dans le plus ancien hôtel de sel de la région, un dernier repas tous ensemble avant le retour à la civilisation.
Nous sommes arrivés à Uyuni aux alentours de 15h. On nous avait prévenus que cette ville était un trou perdu au milieu de nulle part et que la ville ne présentait aucun intérêt… Et pourtant, en arrivant là-bas, on ne se doutait pas à quel point ça allait être paumé ! La ville semblait morte, très sale, aucune route asphaltée. Un vrai dépotoir où les chiens semblent faire la loi. Ils sont partout, ont aboyé toute la nuit et sont quasi en surnombre par rapport aux locaux ! Bref, Uyuni, ce n’est pas super !
Par contre, on ne regrette pas du tout d’avoir démarré notre visite du Salar depuis le Chili. L’agence Lithium a respecté le programme qu’elle nous avait donné. Hormis la première journée entachée du comportement de notre chauffeur, ce séjour était génial. Un must do indispensable lors d’un séjour en Amérique du Sud.
Après 3 jours passés en compagnie de nos compagnons de voyage, nous avions tissé de vrais liens d’amitié. C’était donc le moment des « Au revoir ». Certains devaient prendre directement la route de Sucre, et d’autres, comme nous, avaient réservé une nuit à Uyuni avant de prendre la direction du Nord du pays et visiter successivement les villes de Potosi et Sucre.
Lors de notre arrivée au terminal des bus d’Uyuni, nous avons appris qu’une manifestation était en cours dans le pays et que la route de Sucre était bloquée par les grévistes, et que cela pouvait durer un jour comme un mois … Nos nouveaux amis qui avaient prévu de prendre un bus pour Sucre dans la journée ont dû changer leurs plans. Sébastien, le Français de Singapour, avait déjà prévu une nuit à Uyuni. Una, la journaliste islandaise, a décidé de séjourner une nuit dans le même hôtel que nous et de voir le lendemain ce qui était possible de faire. Quant à nos amis kiwis de Nouvelle-Zélande, ils ont décidé de prendre un bus pour Potosi dans la soirée. Nous sommes donc restés à quatre une soirée de plus à Uyuni.
Après une nuit agitée à cause des aboiements des chiens et un bon petit déjeuner, nous sommes tous les 4 montés à bord d’un bus en direction de Potosi, la ville de l’argent.
Très prochainement, un nouvel article sur la visite de Potosi et la suite de nos aventures en Bolivie.
Merci de nous suivre,
Harry & Morgane
Après notre bref séjour au Paraguay et la visite d’Asuncion, nous avons pris des bus en direction de Salta, dans le désert du Sud-Ouest de l’Argentine.
Quelques 24h de bus plus tard, nous sommes arrivés à notre hôtel idéalement situé en plein centre de Salta.
Après nous être renseignés sur quelques blogs, nous avons rapidement opté pour la location d’une voiture. La flexibilité et l’autonomie qu’offre ce moyen de transport nous a convaincus.
Vu l’afflux important de backpackers dans cette région d’Argentine, des dizaines et des dizaines d’agences de location de voitures se sont installées en plein centre-ville. Au départ, nous pensions réserver via internet mais les prix proposés nous semblaient bien élevés. Du coup, nous sommes partis à la recherche d’une agence en se baladant dans les rues. Ce n’était pas une mince affaire vu l’énorme concurrence qu’il y a sur le marché. Les prix varient d’une agence à une autre … mais il ne faut pas pour autant se jeter sur l’agence la moins chère ; il faut vérifier l’état des véhicules, comparer les montants des franchises, etc. Finalement après avoir discuté avec 3-4 agences, notre choix s’est porté sur une agence tenue par un français d’une soixantaine d’années, expatrié depuis plus de 30 ans et connaissant la région comme sa poche. En plus d’une voiture, nous tenions un fameux guide pour nous donner toutes les infos nécessaires pour une visite réussie de la région. L’orientation du soleil influence la perception des paysages. Ces conseils nous ont été bien utiles.
Pour info, nous avons négocié une voiture pour 5 jours pour 700 AR$/ jour, soit +/- 28€.
La voiture ? une chevrolet astra … soit l’équivalent d’une opel astra en Europe. Manifestement, OPEL n’est pas parvenue à s’exporter jusqu’ici. 🙂
JOUR 1. SALTA – CAFAYATE – SALTA
Au réveil, il pleut … on a un peu les boules. Surtout qu’on pensait que dans cette région aride de l’Argentine, il faisait beau en permanence… Après quelques rapides recherches sur internet, on se rend compte que ce n’est pas toujours le cas mais qu’il ne faut pas s’inquiéter parce que, lorsqu’on monte en altitude, le temps change rapidement et le ciel devient soudainement bleu…
Salta est situé à 1152m. Cafayate à 1700m.
Et finalement, au fur et à mesure des kilomètres, le ciel se dégage et devient bleu à une cinquantaine de kilomètres de Cafayate, là où tout commence. Cette partie de route est la plus belle de la Quebrada de las Conchas reliant Salta à Cafayate. Elle serpente entre les falaises, cactus et roches aux multiples couleurs. Tant le trajet aller que celui du retour nous ont réservé de splendides paysages. Voici quelques photos de cette première journée.
JOUR 2. SALTA – CACHI – SALTA
Pour rejoindre Cachi, petite ville de quelques milliers d’habitants, perchée au milieu de nulle part à 2600 m d’altitude, nous avions 2 choix : soit depuis Cafayate via la R40, une route très délicate qui n’est pas recommandée si vous ne possédez pas de 4X4, soit depuis Salta via la RN33 et l’ascension de la sinueuse Cuesta del Obispo. Nous avons opté pour cette deuxième option. Nous redoutions la R40 et ne voulions pas nous retrouver dans l’embarras.
Départ de Salta vers 9h30, 4h de route pour les 155 km reliant la ville à Cachi. Les paysages changent au fur et à mesure de la route. Durant la première moitié du trajet, nous avons traversé une forêt humide avant de nous attaquer à l’ascension de la Cuesta del Obispo. En haut de cette route sinueuse et non-goudronnée, nous étions à plus de 3300 m. Les vues étaient splendides.
La deuxième moitié du trajet réserve des points de vue très différents. Avant de redescendre vers Cachi, les longues lignes droites du plateau offrent des paysages irréels. Il n’y a rien à l’horizon hormis des cactus et des montagnes dont les sommets atteignent jusqu’à 5-6000m.
Nous avons lunché à Cachi avant d’effectuer le chemin inverse vers Salta. S’il est vrai que cela peut sembler dommage de faire deux fois le même parcours sur une journée, les paysages de la matinée sont pourtant très différents de ceux de la fin de l’après-midi.
JOUR 3. SALTA – PURMAMARCA – SALINAS GRANDES – TILCARA
De Salta, nous avons roulé jusqu’à Purmamarca, à 3h plus au nord en empruntant la R9, la route de la Jungle, une route interdite aux camions et aux bus au vu de la largeur de la route, hyper étroite. Cette route nous a réservé des paysages très différents des jours précédents. Ici, tout est vert et très humide. Nous n’avons pas croisé beaucoup de voitures … par contre, vaches, chevaux, chèvres, etc. sont au rendez-vous.
Arrivés à Purmamarca pour le lunch, nous n’y sommes pas restés longtemps. Nous avions prévu de visiter le village le 5ème jour.
De là, nous avons pris la route R52 et ses mythiques tournants pour atteindre les sommets de la montagne et son point culminant à 4170m d’altitude. On vous laisse imaginer les points de vue… C’était WAW.
Par rapport à l’altitude, nous n’avons pas rencontré de problèmes particuliers. Touchons du bois évidemment parce que nous allons continuer à monter les semaines suivantes. Nous prenons simplement un cachet de DIAMOX tous les matins. C’est en prévention du mal aigu des montagnes et du mal d’altitude. Pour l’instant, ça marche très bien.
Du haut de la montagne, nous avons poursuivi notre route jusqu’aux Salinas Grandes, notre premier Salar. Malheureusement, le temps s’était couvert sur la route. Mais cela n’a rien enlevé à la beauté du paysage. Assez incroyable cette étendue de sel perchée à plus de 3500 m d’altitude.
De là, nous avons fait machine arrière jusqu’à Tilcara, un petit village situé sur la Quebrada Humahuaca que nous visiterons le lendemain. Sur la route, nous avons pris un local en stop. Il nous a demandé d’où on venait. Quand on a répondu Belgica, on a de suite vu à sa tête qu’il ignorait l’existence de ce pays !! 😀 Il faut dire que cette région du pays est particulièrement isolée du monde.
Le soir venu, nous nous sommes rendus dans la plus célèbre des Piñas de Tilcara, La Piña de Carlitos. C’est un bar où on peut manger tout en buvant une bière et écouter de la musique locale. C’était sympa.
JOUR 4. TILCARA – EL HORNOCAL – HUMAHUACA
Après un bon petit-déjeuner chez notre hôte du jour, nous sommes partis visiter les deux principales attractions du petit village de Tilcara : la Pucara de Tilcara & la Garganta del Diablo.
Construite sur la colline du village à 2500m d’altitude, la Pucara de Tilcara est une fortesse datant du 11eme siècle qui appartenait aux indiens de la tribu de Tilcara. Entourées de cactus, on est monté jusqu’au fort en passant par les anciennes habitations de la tribu. Les paysages sont magnifiques. Les montagnes multi-couleurs des environs s’étendent à perdre de vue.
Moins impressionnante que la Pucara, les 8km de route menant à la Garganta del Diablo n’en sont pas moins impressionnants pour autant. La route est gravillonnée et serpente autours de la montagne. On serre les dents par endroit en espérant que personne n’arrive dans l’autre sens.
La vue sur la gorge est sympa. Nous avons également marché au sein du canyon pour rejoindre une petite chute d’eau. Après celles d’Iguazú, c’est assez décevant 🙂 Mais la promenade en valait la peine.
Après un petit sandwich, nous voilà partis pour Humahuaca, point le plus au Nord de notre visite de la région de Salta. C’est là que nous avons logé notre dernière nuit. La Quebrada de Humahuaca qui relie Tilcara à Humahuaca nous a offert des paysages hors du commun. Tout cela nous parait irréel. C’est magnifique.
Arrivés à notre auberge, nous avons effectué l’aller-retour jusqu’au Mirador de los 14 colores, situé à 4350m d’altitude. La route de 25 km jusqu’au point de vue serpente dans la montagne. On croise des vaches, des ânes, des chèvres, … Rien de particulier jusqu’au mirador qui nous laisse sans voix tant le point de vue est incroyable ! Devant nous, une montagne avec 14 couches de couleurs différentes.
Voici quelque photos !
JOUR 5. HUMAHUACA – PURMAMARCA – SALTA
Après une rapide visite du petit village d’Humahuaca, nous avons réemprunté la R9 en direction de Salta. Sur le retour, nous nous sommes arrêtés à Purmamarca où notre guide nous avait conseillé une balade d’une heure environ serpentant au cœur de la montagne aux 7 couleurs : El sentero del Colorado.
Le ciel était tout bleu ce matin-là, la vue sur la montagne aux 7 couleurs en toile de fond du petit village de Purmamarca était magnifique. Le sentier que nous avons emprunté nous a conduits aux pieds de ces montagnes aux couleurs différentes. Que dire … voyez plutôt les photos et jugez par vous-même !
On nous en avait parlé comme étant un endroit hors du commun et indispensable à visiter lors d’un séjour en Argentine. Nous n’avons pas été déçus. Comme répété à plusieurs reprises dans l’article, c’était magnifique ! On en a pris plein la vue ! On recommande évidemment la location d’un véhicule. 5 jours, c’est la durée idéale pour visiter cette région. On en repart ébloui par les paysages qu’on a eu l’occasion d’observer !
En route désormais vers le Chili et le désert le plus aride au monde, le désert de San Pedro d’Atacama, notre dernière étape avant de rejoindre la Bolivie.
Merci de nous suivre, on espère que la lecture de nos articles vous permet de voyager avec nous et de vous évader quelque peu de votre quotidien.
Harry & Morgane 🙂
